Critique du catalogue "Mélancolie : génie et folie en Occident" (dir.Jean Clair)
30 oct. 2009 L'ouvrage que nous allons commenter, Mélancolie : génie et folie en Occident est le catalogue de l'exposition du même nom ayant eut lieu à Paris au Grand Palais du 13 octobre 2005 au 16 janvier 2006. Dirigée par Jean Clair, cette exposition eut pour thème le malaise saturnien, sujet préoccupant l'Homme depuis l'Antiquité. Originellement mot d'origine grecque, composé des mots mélan (noir) et cholé (bile), le Moyen-Age désignera la mélancolie sous le terme acédia , alors que le spleen hantera le XIXème siècle pour finir par être qualifié au XXème siècle comme un vague à l'âme, une tendance maniaco-depressive que le XXIème siècle tente de vaincre par le biais de médicaments. La mélancolie exerce une véritable fascination auprès des Hommes ayant donné lieu à de nombreuses études et interrogations. Ainsi le sous-titre de l'exposition et du catalogue se référent-ils à un problème énoncé par Aristote, jetant les bases de la thématique : "Pour quelle raison tous ceux qui ont été des hommes d'exception, en ce qui regarde la philosophie, la science de l'Etat, la poésie ou les arts, sont-ils manifestement mélancoliques, et certains au point même d'être saisis par des maux dont la bile noire est l'origine […] ?". 1 L'exposition au travers de plus de 250 œuvres essaye de montrer le lien étroit qui unit génie et folie et s'applique dès lors à montrer les variations du thème, ses persistances et ses différentes interprétations de l'antiquité à nos jours, en Occident.
Nous allons analyser le catalogue d'exposition en essayant de comprendre comment l'approche thématique fut envisagée par Jean Clair puis nous tâcherons dans un second temps de voir qu'elles furent les influences dans l'élaboration d'une telle exposition ainsi que la méthode utilisée. Enfin, nous essayerons de voir si cette dernière a pu influencer la recherche tant en histoire de l'art qu'en sciences humaines.
Comme l'explique le prélude au catalogue, l'idée d'une exposition ayant pour thème la mélancolie est née en 1993 suite à l'exposition « L'âme au Corps, Art et Sciences » aux Galeries Nationales du Grand Palais. La complexité de la thématique réside dans le fait qu'elle mêle plusieurs champs des sciences humaines ainsi que des sciences dites « dures ». La mélancolie est telle qu'elle est intimement liée à la médecine et à l'Histoire. Panofsky dans Saturne et la Mélancolie notait également : « Ce thème est à lui-même pluridisciplinaire car l'Histoire, la philosophie, la médecine, la psychiatrie, la religion, la théologie, l'astrologie, l'alchimie, la littérature et l'art s'en sont emparé ». Ce thème est profondément ancré dans la culture Occidentale, investissant différents champs des sciences humaines que l'art seul n'aurait pu illustrer dans sa globalité malgré une iconographie particulièrement riche et diversifiée. Car, comment représenter les troubles de la pensée, ces humeurs fluctuantes d'une personne à une autre que les Anciens ont tenté d'expliquer selon les humeurs constituant l'être humain? De nature organique et spirituelle 2 ainsi que la définit Jean Clair, affectant tant l'esprit que le corps, cet objet labile a, au cours des siècles, intrigué penseurs, poètes et médecins, chacun tentant d'en figer les traits, de l'expliquer, constituant à terme des symboles, un signifiant inaliénable que Jean Clair nomme « musée idéal de la mélancolie » où se croisent les œuvres de Dürer et Friedrich, pour les plus connues. Les persistances du thème tenant dans la représentation « traditionnelle » de la mélancolie, tête baissée, main appuyée sous le menton ainsi que le figure la fameuse Melancolia de Dürer pourraient dans un premier temps n'apparaître aux yeux du grand public que comme étant les seules représentations possibles et attendues de ce phénomène particulier. Dès lors, plutôt que de rester sur une seule et même approche de la mélancolie, le catalogue d'exposition s'applique à montrer les différents visages de la mélancolie. Elle est au croisement de toutes les cultures Occidentales, qualifiée par Yves Bonnefoy de spécificité3 et fut même le thème mis en adéquation avec la notion de la croyance au progrès chez Adorno et Benjamin Walter, tant d'un point de vue social et moral que technique et matériel. L'introduction du catalogue s'ouvre sur une note de Jean Clair qui évoque Saturne et la Mélancolie4, ouvrage précurseur en matière d'étude de la mélancolie sous ses diverses formes, autres que purement médicales ou artistiques: « Klibantski, Saxl et Panofsky nous invitaient en analysant à travers le domaine privilégié des formes artistiques les sens divers que la mélancolie a pris à travers les âges ». Abordant le thème avec des thématiques similaires à celles contenues dans Saturne et la Mélancolie, le catalogue d'exposition ne se contente pas de montrer le résultat « pictural » produit par la mélancolie. Mélancolie : génie et folie en Occident est une compilation d'essais de chercheurs, historiens d'art et penseurs s'interrogeant sur la question de la folie et du génie, à travers le prisme de la mélancolie. Organisé de manière chronologique et thématique, le catalogue envisage le thème à partir de ses représentations à travers le temps, chaque époque lui attribuant un statut particulier. «Chaque époque a modulé ou accentué ses effets positifs ou négatifs»5 confie ainsi Jean Clair au journal l'Express. Ainsi pouvons-nous découvrir au fil des pages du catalogue l'évolution de la mélancolie, d'abord d'un point de vue sémiologique : de l'humeur noire antique, la melas chôlan devient acedia au Moyen-Age, synonyme de paresse tandis que la Renaissance lui redonne ses lettres de noblesses en exaltant le génie que le siècle des Lumières laissera pour compte. L'époque Romantique remettra au goût du jour ce même génie tandis que le progrès médical du XIXème et les avancées en psychiatrie transformeront cet objet labile et poétique en une déviance mentale que le Prozac et les électrochocs se devront absolument guérir.
Du fait de la complexité de ce thème dont on se fait une simple idée en constatant la richesse des synonymes auxquels il se rapporte, Jean Clair propose une approche pluridisciplinaire, permettant ainsi de comprendre en quoi le mot a évolué en quelques siècles et pourquoi, malgré certaines persistances6, l'iconographie liée à la mélancolie est aussi riche. Jean Clair n'est pas avec cette exposition, à son premier coup d'essai en matière d'approche pluridisciplinaire d'une thématique donnée. Des études d'histoire de l'art et de philosophie à la Sorbonne couronnées par un doctorat en philosophie de l'art à Harvard, le docteur ès lettres a été également Conservateur Général du Patrimoine et dirigea entre autres, le musée Picasso de 1989 à 2005. De plus, Jean Clair collabore régulièrement avec des revues telles que Le Débat ou encore La nouvelle revue de psychanalyse . Avec un tel bagage, il est aisé de comprendre que l'Immortel 7 fasse appel à des spécialistes venus de tous horizons afin de de cerner toute l'ambiguïté de la mélancolie. En faisant participer des chercheurs provenant de divers champs des sciences humaines, historiens d'art et neurologue au sein du catalogue, Jean Clair offre une véritable approche comparatiste, complétant de manière soutenue la simple représentation picturale de la mélancolie. L'analyse des différents spécialistes ne se contente pas d'aborder les thèmes dans la seule optique d'expliquer peintures et objets : malgré la prééminence des œuvres d'art, il s'agit ici d'approches liées à l'anthropologie historique et à la gentry. Ces concepts, développés dans les années 60 ont pour vocation d'insérer l'objet au sein de la société dans laquelle ils ont été produits. Il existe en effet un rapport étroit entre l'homme et les objets qu'il crée, ces derniers étant le reflet d'une civilisation, évoluant au gré des changements, du progrès technologique et ici, pour la mélancolie, au gré des découvertes médicales. On peut donc supposer qu'il ne s'agit pas d'un hasard si le chapitre IV porte le nom du fameux ouvrage de Robert Burton, paru en 1621, l'Anatomie de la Mélancolie. Au même titre que ce chapitre, cet ouvrage fut l'articulation parfaite entre Renaissance et Age Classique, regroupant toutes les connaissances possibles relatives à la mélancolie, tant d'un point de vue médical que religieux ou philosophique. La démarche de Jean Clair, lequel fut, rappelons le, Conservateur du Musée d'Art Moderne du Centre National d'Art et de Culture Georges Pompidou, dénote une volonté d'aller au devant des expositions dites « rétrospectives ». S'inscrivant dans la ligne de conduire initiée par la Tate Modern de Londres, disposant ses œuvres en suivant la logique de thématiques et non plus seulement chronologique, Jean Clair avait déjà organisé en 1977 au centre Georges Pompidou l'exposition Marcel Duchamp. Avec Mélancolie : Génie et Folie en Occident, le catalogue d'exposition permet de comprendre toute la mesure de l'approche comparatiste dans lequel Jean Clair a voulu s'inscrire et qui plus est, loin des expositions au succès prémédité tâchant de regrouper un maximum de chefs d'œuvre. Ne pas rassembler seulement les toiles les plus connues mais appuyer la logique de la thématique fut le souhait du commissaire de l'exposition : « Il ne s’agit pas d’illustrer le thème de la mélancolie, on pourrait le faire par 5000 ou 6000 œuvres possibles. Il s’agit de trouver des chefs-d’œuvre qui fassent la preuve par leur existence même que la mélancolie est l’humeur qui produit le chef-d’œuvre. Alors, si ces œuvres sont dans l’exposition, la démonstration est faite. Ce n’est pas une exposition d’idées, ou illustrant des idées, mais qui montre, qui fait toucher du doigt le mystère de la création. »8 Les parties consacrées au « Cabinet de Curiosité » ou au thème « la folie louvière » illustrent par exemple cette volonté de ne pas se contenter d'une simple approche picturale du thème mais au contraire, d'en explorer toutes les voies.
Nombreuses sont les études consacrées à la mélancolie de l'Antiquité à la Renaissance sous ses diverses formes9, ainsi qu'à partir du XIXème siècle abordée sous le prisme de la médecine et de la psychanalyse, lesquelles ne cesseront de réinventer un état mélancolique au gré de leurs découvertes. L'ouvrage de référence en matière d'une approche culturelle globale de la mélancolie et du malaise Saturnien est celui déjà cité de Klibansky, Saxl et Panofsky, Saturne et la mélancolie, où les chercheurs ont tenté de suivre l'évolution de la mélancolie en parcourant son évolution au cours des siècles tout en mettant l'accent sur la signification des formes d'une œuvre d'art en prenant en compte le « régime d'historicité » dans lequel elle fut produite. L'étude de la mélancolie, pénétrée des autres champs des sciences humaines ainsi que des sciences dites « dures » bien que n'étant pas nouvelle avec le catalogue d'exposition dirigé par Jean Clair, n'en est pas moins à ses débuts et rares sont les exemples d'expositions ou recherches ayant prit l'envergure de celle organisée par l'Immortel. On peut toutefois citer une autre exposition, ayant eu lieu à Venise en 1994 sous la houlette d'Achille Bonito Oliva au musée Correr, « Preferirei di no. Cinque stanze tra arte e depressione »10 qui fut consacrée à la relation entre art et mélancolie. Psychiatres, psychanalystes et critiques d'art intervinrent au sein de cette exposition afin de créer un véritable dialogue entre littérature, art et la science. En 2002 s'est tenu à Oxford un colloque sur le thème de « La Mélancolie et l'unité matérielle de l'homme » jetant les bases du recueil du même nom dirigé par Claire Crignon De Oliveira et Mariana Saad 11. C'est ainsi que l'on retrouve au sein du recueil la présence de Jackie Pigeaud, également présent dans Mélancolie, Génie et Folie en Occident. Bien que ce recueil soit axé sur la mélancolie en tant que maladie aux XVIIème et XVIIIème siècle, les approches contrastent et ne se focalisent pas sur le seul plan médical. Le Dr Claire Crignon a souhaité faire intervenir des spécialistes venus d'horizons différents afin de « dénouer les liens étroits entre médecine, philosophie, situation sociale et conflits politiques ». 12 Un recueil qui n'omet pas de faire référence au catalogue d'exposition de Jean Clair tout en mentionnant une lacune liée à la mélancolie aux XVIIème et XVIIIème, traitée seulement du seul point de vue esthétique. Loin cependant d'en être une critique, il s'agit plutôt ici pour le Docteur Crignon De Oliveira d'un « état de la question mélancolique »13 . Le catalogue d'exposition reflète donc ce manque que Jean Clair n'a pu combler faute d'études balbutiantes sur la mélancolie au XVIIème et XVIIIème siècle. Bien que la critique fut globalement unanime concernant l'organisation générale de l'exposition, les choix effectuées par Jean Clair en matière d'art contemporain ont eux, déplus. Jean Clair n'a en effet jamais caché sa désapprobation de l'art dit contemporain notamment au sein de son ouvrage « Considération sur l'Etat des Beaux-Arts», véritable pamphlet contre les productions actuelles. Les critiques Hervé Gauville et Elisabeth Lebovici ont par ailleurs noté avec une certaine amertume la faiblesse des œuvres présentées en art contemporain14: « En abordant l'ère contemporaine, le visiteur est amené à faire, en outre, l'épreuve de la déception. Les sculptures d'Anselm Kiefer, de Claudio Parmiggiani et de Ron Mueck ne sont plus capitales. La mélancolie n'est plus ce qu'elle était, remplacée par une prosaïque nostalgie. Ni folles ni monstrueuses, ni ténébreuses ni endeuillées, ni maladives ni cérébrales, les dernières œuvres de l'exposition apparaissent tout bonnement mélodramatiques ». Boris Daireaux lui aussi notera : D'un côté, il affirme des choses et condamne une certaine indigence de l'art contemporain. De l'autre, il semble pencher carrément pour des relents passéistes, une forme de nostalgie face à ce que l'art était avant. Est-ce simplement un constat qu'il fait sur l'art contemporain ou de la nostalgie ?15. Nous avons noté au cours de notre étude que le milieu universitaire est lui aussi préoccupé par ces questions de pluridisciplinarité, cherchant à mêler l'histoire de l'art aux autres champs des sciences humaines. Toutefois, mêler l'histoire de l'art à d'autres discipline n'est pas quelque chose de foncièrement nouveau. Ernst Gombrich, Pierre Francastel, Georges Didi-Hubermann entres autres, se sont attachés à associer histoire et psychologie de l'art afin de tenter d'expliquer certaines œuvres dont le sens échappait. La grande différence aujourd'hui se situe dans le fait que les sciences humaines n'interviennent plus pour expliquer simplement une œuvre. Il y a une véritable interaction, chaque champs interagissant avec les autres pour donner une approche la plus complète qu'il soit. Les Universités s'intéressent dès lors de plus en plus à la pluridisciplinarité et nous avons pu remarquer que certaines d'entre elles n'hésitent pas à l'utiliser comme par exemple à Lille 3 où la Licence Arts et Culture propose un cours de culture générale s'intéressant aux textes d'Aristote, Burton, Freud ou encore Kristeva. A travers les textes proposés, les étudiants comprennent comment l'humeur noire a pu évoluer au cours des siècles et ainsi influencer ses représentations dans le domaine artistique. Bien que la référence à Jean Clair ne soit pas mentionnée à Lille 3, à Angers, au sein de l'U.F.R. de psychiatrie, on s'intéresse aux représentations de la mélancolie tant de manière esthétique que historique en s'appuyant sur ce catalogue d'exposition et l'ouvrage d'Hélène Prigent. A Paris 2, Agnès Verlet promulgue aux étudiants en Master de lettres modernes un enseignement sur « Les Visages de la Mélancolie », analysant ce thème de l'Antiquité à nos jours. Plus qu'une simple étude chronologique, la maître de conférence fait état de la recherche en sciences humaines et en médecine pour mieux montrer les apports de la psychanalyse dans l'étude de la mélancolie, faisant dès lors référence aux ouvrages de Jean Clair, Julia Kristeva et Hélène Prigent. Malgré toutes les études ayant déjà été effectuées sur le sujet, la mélancolie continue de passionner chercheurs et néophytes comme en témoigne les émissions de France Culture. A l’occasion de la publication de l’ouvrage collectif dirigé par Jean Clair et Robert Kopp, De la mélancolie : entretiens de la Fondation des Treilles, en juin 2007, les spécialistes Marie-Claude Lambotte, Jackie Pigeaud, Yves Hersant et Patrick Dandrey se sont relayés au micro de Jacques Munier. Bien que Marie-Claude Lambotte et Patrick Dandrey ne soient pas intervenus dans l'élaboration du catalogue d'exposition, leur présence dans les Entretiens de la Fondation des Treilles s'inscrit dans la droite ligne des recherches menées actuellement. 16 Mélancolie : Génie et Folie en Occident est une parfaite démonstration des apports des autres sciences en histoire de l'art. Et le vif succès rencontré par l'exposition devrait sans doute dans le futur emmener d'autres commissaires d'exposition à sortir l'histoire de l'art de son seul champs de vision afin de proposer au public la possibilité de voir au delà de la simple représentation picturale.
Bibliographie
ARISTOTE, L’Homme de Génie et la mélancolie : problème XXX, vol.1, Paris, 1988, traduit et présenté par Jackie Pigeaud.
BURTON (Robert), Anatomie de la mélancolie, José Corti, Paris, 2000, traduit par Bernard Hoepffner, Catherine Goffaux et Jackie Pigeaud.
CLAIR (Jean) (dir.), L’âme au corps. Arts et Sciences, Réunion des musées nationaux, Gallimard, Paris (Electra), 1993.
Mélancolie : génie et folie en Occident : en hommage à Raymond Klibansky, Réunion des musées nationaux, Gallimard, Paris,2005.
CRIGNON (Claire), SAAD (Mariana), Melancholy and Material Unity of Man,17th-18th Centuries, Gesnerus,Swiss Journal of the History of Medicine and Sciences ,Vol .63 (1), 2006.
HERSANT (Yves), Mélancolie de l’Antiquité au XXe siècle,Ed. Robert Laffon, collection « Bouquins », Paris, 2005.
KLIBANSKY (Raymond), PANOFSKY (Erwin), SAXL (Fritz), Saturne et la mélancolie, Paris, Gallimard, 1989, traduit par Fabienne Durand-Bogaert et Louis Évrard.
KRISTEVA (Julia), Soleil noir, dépression et mélancolie, Paris, Gallimard, 1987. (non consulté)
LAMBOTTE (Marie-Claude), Esthétique de la mélancolie, Paris, Aubier, 1998.
La mélancolie : études cliniques, Paris, Économica Anthropos, 2007.
PRIGENT (Hélène), Mélancolie. Les métamorphoses de la dépression, Paris, Gallimard (collection « Découvertes »), 2005.
STAROBINSKY (Jean), Histoire du traitement de la mélancolie des origines à 1900, thèse, Bâle, Acta Psychosomatica, 1960.
La Mélancolie au miroir, Trois lectures de Baudelaire, Editions Julliard, Paris, 1997.
WITTKOWER (Rudolf et Margot), Les enfants de Saturne : psychologie et comportement des artistes, de l’Antiquité à la Révolution française, Paris, Macula, 1985, traduit par Daniel Arasse.
Ressource Internet
Dans l'ordre d'apparition
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COLONNA-CESARI (Annick), « Les visages de la mélancolie », l'Express, 20/10/2005 : http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/les-visages-de-la-melancolie_484221.html
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Interview de Jean Clair sur le portail de l'enseignement des lettres, au sujet de l'exposition Mélancolie : Génie et Folie en Occident :http://www.weblettres.net/ar/articles/6_78_223_interview905.html
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Claire Crignon et Mariana Saad :http://www;gesnerus.ch/fileadmin/media/pdf/2006_1-2/006-011_crignon.pdf
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Critique d’Hervé Gauville et Elizabeth Lebovici : http://www.france-mail.forum.de/fmf40/cult/40gauleb.htm
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Critique de Boris Daivreaux pour Evene.fr, http://www.evene.fr/culture/agenda/melancolie-genie-et-folie-en-occident-6458.php
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Interviews sur France Culture au sujet de la publication de l'ouvrage de Jean Clair et Robert Kopp : http://www.fabriquedesens.net/+-melancolie-
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Interviews Février 2009 : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/chemins/fiche.php?diffusion_id=70880.
1ARISTOTE, L’Homme de Génie et la mélancolie : problème XXX, vol.1, Paris, 1988, p.83.
2Mélancolie :Génie et Folie en Occident, p82
3« La mélancolie est peut-être ce qu'ont de plus spécifique les cultures de l'Occident. Née de l'affaiblissement du sacré, de la distance qui croît entre la conscience et le divin, et réfractée et reflétée par les situations et les oeuvres les plus diverses, elle est l'écharde dans la chair de cette modernité qui depuis les Grecs ne cesse de naitre sans jamais en finir de se dégager de ses nostalgies, de ses regrets, de ses rêves. » in La Mélancolie au Miroir, Starobinski, p7.
4 KLIBANSKY (Raymond), PANOFSKY (Erwin), SAXL (Fritz), Saturne et la mélancolie, Paris, Gallimard, 1989, traduit par Fabienne Durand-Bogaert et Louis Évrard.
5 COLONNA-CESARI (Annick), « Les visages de la mélancolie », l'Express, 20/10/2005.
6Par exemple, le catalogue ainsi que l'exposition s'ouvrent sur la figure d'Ajax et se clos sur l'oeuvre de Ron Mueck. Les deux figures malgré deux millénaires les séparant, offrent des similitudes dans l'attitude mélancolique déjà observée dans ce devoir.
7Jean Clair a intégré l'Académie Française en 2008 devenant ainsi un « Immortel »
8« L'humeur du génie créateur », pour weblettres.net
9Il existe en effet une large série d'étude de la mélancolie où l'on retrouve généralement Jackie Pigeaud, Marie-Claude Lambotte, Robert Kopp, Jean Clair, Claire Crignon ou encore Jean Starobinsky. Avec des ouvrages tels que Mélancolie de l'Antiquité au Xxème siècle, d'Yves Hersant , Esthétique de la mélancolie de Marie-Claude Lambotte ou encore Les Anneaux de Saturne de W.G. Sebald.
10" Je ne préfère pas. Cinq salles d'art et de la dépression".
11CRIGNON DE OLIVEIRA (Claire), SAAD (Marina), (dir) « La Mélancolie et l'Unité Matérielle de l'homme, XVIIème, XVIIIème siècles », Gesnerus, 2006. N.L.
12Ibidem, p8.
13Ibidem, p7
14GAUVILLE (Hervé)et LEBOVICI (Elisabeth), Idéal spleen au Grand Palais , Libération, 15.10.2005
15DAIREAUX (Boris), Une exposition d'envergure, Evene.fr , N.D.
16Marie-Claude Lambotte déjà citée et Patrick Dandrey entre autres, enrichissent régulièrement les études sur le théme de la mélancolie. On peut ainsi citer pour ce dernier son ouvrage paru en 2005 à Paris aux éditions Le Promeneur, Anthologie de l’humeur noire. Écrits sur la mélancolie d’Hippocrate à l’Encyclopédie et pour Marie-Claude Lambotte, La mélancolie : études cliniques, Paris, Économica Anthropos, 2007. Notons également qu'un nouveau cycle de conférence a été organisé en février 2009 par France Culture sur le thème de la mélancolie où nous pouvons également retrouver ces auteurs.